Anna Reinhold
Mezzo-Soprano
Après des études au CNSM de Paris et à l’Université de Vienne, Anna Reinhold fait ses débuts sur scène sous la direction de William Christie; sélectionnée pour faire partie du Jardin des voix, académie des Arts Florissants, elle interprète notamment le rôle de Cybèle dans la recréation mythique d’Atys de Lully à l’Opéra Royal de Versailles et à la Brooklyn Academy of Music à New York. Suivront de nombreuses collaborations avec les Arts Florissants; la Sorcière dans Didon et Enée, Damon dans Acis et Galatée de Händel, Proserpine dans La Descente d’Orphée aux Enfers de Charpentier, un récital d’airs de Rameau au Konzerthaus de Vienne et au Théâtre Mariinsky de St Petersburgh, les tournées de concerts et enregistrements des «Airs sérieux et à boire».
Dès lors elle collabore avec divers chefs d’orchestres et ensembles; Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion dans Hippolyte et Aricie de Rameau et dans la Messe en Si de Bach, Simon-Pierre Bestion et l’ensemble La Tempête dans les Vespres de Monteverdi, les Cantigas de Ohana et des projets de musique de chambre, Geoffroy Jourdain et les Cris de Paris comme alto solo dans le Gloria de Vivaldi, Hugo Reyne et la Simphonie du Marais, Patrick Cohen Akénine et les Folies françoises, Ryan Brown et Opéra Lafayette à Washington et New York dans Catone in Utica de Vivaldi, John Butt et l’orchestre d’Edinburgh dans Médée de Charpentier, et récemment avec Josh van Veldhoven et le Bachvereniging en Hollande dans la Messe en si. Cette saison elle chante dans la Senna festegiante de Vivaldi avec l’Orchestre d’Auvergne sous la direction de Jonathan Cohen.
Toutefois ses collaborations les plus fidèles ces dernières années demeurent incontestablement avec La Capella Mediterranea dirigée par Leonardo Garcia-Alarcon ainsi qu’avec Jean-Claude Malgoire.
Avec le premier, elle a participé à la création d’Elena de Cavalli au festival d’Aix en Provence, reprise en tournée ensuite, à l’enregistrement consacré aux opéras de Cavalli aux côtés de Marianna Flores ainsi qu’à de nombreux autres concerts, et cette saison elle est Speranza et Proserpine dans l’Orfeo de Monteverdi en tournée en Europe et Amérique latine. Elle tient également le rôle de Pandora dans El Prometeo de Draghi à l’Opéra de Dijon en juin prochain.
Quant au second, après avoir chanté le rôle-titre dans l’Italienne à Alger de Rossini au théâtre des Champs-Elysées et à celui de Tourcoing en 2016, elle le retrouve cette saison dans le Magnificat de Bach dans ce même théâtre et incarne Mélisande au printemps 2018 dans le Pelléas et Mélisande de Debussy au théâtre de Tourcoing, deux productions mises en scène par Christian Schiaretti.
Outre son engagement dans la musique baroque, Anna Reinhold affectionne plusieurs autres styles; en ce sens elle est l’invitée régulière de festivals de musique de chambre tels que Les Musicales de Colmar où elle a récemment interprété le Pierrot Lunaire de Schönberg ainsi que les Wesendonck lieder de Wagner avec orchestre de chambre, le festival de Kaposvar et le Budapest festival Academy en Hongrie où elle se produit notamment avec le pianiste José Gallardo, -elle y chante entre notamment les Scènes d’un Roman de Kurtag, au festival de Cork en Irlande où elle incarne la Tzigane dans le Journal d’un disparu de Janaček aux côté de Mark Padmore et du le pianiste Julius Drake.
Elle a en outre fondé avec la claveciniste Camille Delaforge, l’ensemble Il Caravaggio qui se fait entendre en France et à l’étranger dans des répertoires baroques français et italiens, se produit en duo avec le luthiste Thomas Dunford avec lequel elle a enregistré le très beau disque «Labirinto d’amore» récompensé par le «Choc de Classica» ainsi qu’avec le guitariste et luthiste Quito Gato dans des programmes tant baroques («Lagrime mie») que populaires («Mi corazón espanol»).
Depuis 2013, s’est ajoutée à son activité proprement artistique, une activité d’enseignement à l’Institut de Sciences politiques de Paris.