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La musique pour tous au Pays de Forcalquier
Des musiciens, tous engagés dans une carrière internationale, se retrouvent à Forcalquier, vivent et travaillent ensemble pendant quinze jours dans une atmosphère dynamique et conviviale d'approfondissement et de détente.
Luigi Boccherini : Quintette à cordes op. 45 1er mouvement
Violon 1 : Christine Busch
Violon 2 : Anne Katharina Schreiber
Alto : Sebastian Wohlfarth
Violoncelle 1 : Gesine Queyras
Violoncelle 2 : Jean-Guihen Queyras
Diaporama de photos du festival 2018.
Par les Jeunes Talents au Cordeliers (été 2021)
une vidéo de Ute Muller
Les jeunes musiciens à la "journée continue" de Forcalquier (été 2021)
un film de Ute Muller
L’ensemble des trois pièces « Souvenir d’un lieu cher » doit son titre à la résidence de sa mécène et grande amie Nadejda Von Meck à Brailov en Ukraine. Elle lui fut d’un grand soutient quand il prit la décision de quitter son poste d’enseignant pour se consacrer uniquement à la composition, à la suite d’une séparation compliquée après deux mois de mariage en 1877. Cette année douloureuse fut néanmoins riche de chefs d’œuvres tel que les Variations Rococo, le concerto pour Violon ainsi que « Souvenir d’un lieu cher ». La première pièce, « Méditation » est en fait l’initiale second mouvement du concerto pour violon mais qu’il préféra remplacer par l’actuel Canzonnetta . Quand il eut fini d’achever les trois mouvements et qu’il eut remis le manuscrit original à sa bienfaitrice en mai 1878, il l’accompagna de quelques mots: «Le premier d’entre eux est le meilleur mais il m’a donné le plus de problèmes ; il s’appelle Méditation et doit être joué sur un tempo Andante. Le second est un Scherzo très vif et le troisième « chant sans paroles ». En donnant ces pièces à Marcel (son assistant), j’éprouvais une mélancolie indescriptible, qui me resta en même temps que je m’assis pour écrire ceci; jusqu’à ce que j’aie vu les lilas encore en pleine floraison, l’herbe encore longue et les roses commencent à peine à fleurir. »
Jean-Guihen Queyras (juillet 2018)
Forcalquier, Salagon (Mane), le cloître des Cordeliers …
Les Rencontres Musicales vues par Pierre Boulez
"Le titre modeste de "Rencontres Musicales" s'oppose à celui, plus pompeux, de festival.
Mais, alors que certains festivals sont à peine des rencontres, ce qui se passe ici en Haute Provence mérite bien cette définition du festival une idée, une oeuvre, un public.
L'idée, c'est de faire pénétrer la musique où elle n'a pas, pour diverses raisons, droit de cité, ou si peu qu'elle peut être considérée comme un bien superflu.
L'oeuvre, c'est faire connaître un répertoire contrasté qui n'oublie ni la tradition ni l'actualité et manifeste la conjonction des époques et des styles en n'hésitant pas à souligner la continuité par le choc des contrastes.
Le public c'est faire se rassembler des personnes qui, autrement, n'y auraient point songé, les amener à former temporairement une communauté solidaire, se prenant au jeu musical en y découvrant plaisir, richesse, curiosité et recherche."
– Pierre Boulez
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